apocalypto et toute cette sorte de choses

Publié le par Bobzeflash

(Tulum et quelqu'uns des derniers représentants Mayas)


Précaution liminaire : cet article n'est autorisé qu'à ceux qui ont déjà vu Apocalypto ou ceux qui n'ont aucune intention d'y aller (qu'on vienne pas après actionner le SAV qui de toutes façons a autre chose à faire, merci).

Parce que, bon, moi je veux bien, mais là, bon. C'est l'histoire d'un jeune Maya, capturé par des Mayas dont un très très méchant, et le jeune Maya s'échappe et court, court, il court le Maya. En gros, pour le scénario (et d'ailleurs, comment sait-on d'entrée que c'est le jeune Maya le héros ? eh bien c'est tout simple : tous ses potes ont les dents toutes pourries et lui seul arbore un sourire étincelant que ne renierait pas Aurélia). Mais comment donc s'y prend-il pour s'échapper ? déjà, au moment d'être sacrifié par un gros agité, il est sauvé par une éclipse. Bon, pourquoi pas, sait-on jamais, sauf que ça rappelle un peu "le temple du soleil" (ce qui impliquerait que Mel Gibson lise Tintin en cachette). Seulement, juste après, ça se complique : le jeune Maya se prend un javelot qui lui transperce le ventre, mais pas décontenancé pour autant, il se met à courir dans un champ de maïs (ou de riz, je m'y connais pas très bien). Gagné par la peur d'y passer, boosté par l'idée de retrouver sa femme et son fils cachés au fond d'un puits, on peut comprendre qu'il mette le turbo au début, sauf qu'il va courir pendant la journée, la nuit et la journée suivante. Alors bien sûr, si je ramène ça à mes performances personnelles (je tiens bien 20 mn autour du lac Daumesnil), ça me semble un peu toumeutch mais après tout, ces gens-là, on ne les connait pas si bien, alors pourquoi pas. Sauf qu'après, ça se complique un peu : caché dans un arbre, il tombe nez à nez avec un jaguar (ce qui nous rappelle qu'un jaguar peu être noir, comme les Marsupilamis, en fait). Le plan d'après, on le voit courir avec bête qui le poursuit : c'est-à-dire qu'il a réussi à bondir de l'arbre et à mettre dix mètres à un jaguar. Bon. (Toujours en comparant avec ma propre expérience, j'ai du mal à attraper Loulou, le chat de ma tante, qui sait se montrer vif à l'occasion).

La poursuite se poursuivant, le jeune Maya arrive devant une chute vertigineuse, plonge, et échoue sur une berge. De là, il fait le malin en narguant ses poursuivants, qui, du coup, vénères, plongent à leur tour. On notera au passage les vertus curatives de cette rivière puisque le jeune Maya, au moment de l'harangue, n'a plus de blessure au ventre (vertus fugitives en même temps car la blessure réapparaîtra plus tard). Et le jeune Maya court, court, élimine peu à peu ses poursuivants grâce à des pièges chafouins, si bien qu'il ne reste que le chef très très méchant et deux de ses acolytes. Et là, surprise : le chef très très méchant se fait avoir. Tu te dis : bon les deux clampins vont abandonner, déjà que c'est pas sûr qu'on leur paie leurs heures sup tout ça, eh ben non : non seulement le combat final entre le jeune Maya et le très méchant a lieu alors qu'il reste d'autres méchants (défiant ainsi toutes les règles d'Hollywood) mais les deux qui restent décident de le poursuivre encore.

Cette curieuse disposition du scénario trouve son explication lorsque tout ce petit monde arrive sur la plage : le jeune maya à genoux (parce que, pour tout dire, il semble un peu fatigué) et les deux poursuivants qui ne font aucune attention à lui puisqu'ils sont scotchés par ce qu'ils voient : trois caravelles ancrées et une barque qui vient vers eux avec un conquistador, un prêtre et divers pékins, bref des Portuguais ou des Espagnols, je ne sais pas très bien, en tout cas c'était pas Badibuh parce que ce jour-là il avait poney. Ainsi, le jeune Maya peu se tirer tranquillos  et c'est là  qu'on comprend que si le chef avait été là, lui n'aurait pas lâché l'affaire, donc il est mort avant (ah oui parce qu'en plus, le jeune Maya, avant de s'enfuir, a cru bien faire en tuant le fils du très très méchant, et le très très méchant s'en est formalisé, pour te dire comme il tenait à zigouiller le jeune Maya).

Ainsi, le jeune Maya, après deux jours bien agités (une éclipse de soleil la veille, un débarquement de Conquistadores le jour même, pour moi un week-end agité c'est quand je vais au cinéma le samedi, au resto le dimanche), peut retrouver sa femme qui, histoire de s'occuper dans son puits, décide d'accoucher dans l'eau, en ayant son premier fils sur les épaules, pour que lui ne se noie pas, et le tout sans broncher. Comme quoi, hein, Mesdames.

Bref, ça se laisse voir, parce que c'est pas mal fait quand même, sauf que tu es régulièrement éjecté du film par des invraisemblances qui, euh, comment dire, qui t'éjectent du film quoi. Bon allez, la prochaine fois j'irais voir Rocky Balboa.

Attention ! deux bloggueurs se sont malencontreusements glissés dans cet article. Si vous les débusquez, vous avez le droit d'aller sur leur blog pour les importuner (ce que j'aime à faire à l'occasion moi-même).

Allez, heureux fripons, comme j'ai conscience de la faible teneur culturelle de cet article, un petit post-it : je vous engage à vous rendre rue de Seine à Paris, vous y verrez au fond d'une petite cour intérieure une charmante exposition avec des pendus (des mannequins les pieds au plafond), c'est la quinzaine Saddam, profitez-en.

Denière minute : ben oui, j'ai complètement oublié cet élément culturel indispensable : le film révèle explicitement que les Mayas pratiquaient la fellation. C'est bon à savoir.

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S
Merci Ada !
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B
Chickounette : ne pas faire de jeux de mots trop sophistiqué sur ce blog.Merci d'y penser à l'avenir.
F
Aprés THE HOLIDAY j'irai surement le voir, je suis sur de ne pas pleurer...
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B
Moi je pourrais toujours aller voir The holliday, mais je ne suis pas sûr que ça me fasse rire...
A
Non mais j'en ai conscience, hein.A chaque fois que je conjugue un verbe à la deuxième du singulier je me pose over de questions, quoi.Il s'avère qu'à chaque fois je fais le mauvais choix.Et alors ?N'est-ce pas frais et divertissant, tous ces "s" qu'on abandonne ???(Arrête de décrire toutes les positions sessuelles que tu lui enseignes, (HA ! J'AI MIS UN "S" !!!!), le missionnaire façon poteau c'est super surfait, j'estime).
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B
Comme je dis à mon fils devant son plat d'épinard aux navets : tant qu'on a pas goûté, on peut pas dire qu'on n'aime pas.
O
On dirait la plage de la dernière séquence de Tant qu'il y aura des hommes.
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B
Là bien sûr ce serait pas mal que je donne mon point de vue sur la comparaison mais bien entendu je n'ai pas vu Tant qu'il y aura des hommes. Ca pourrait limiter la pertinence de l'exercice.
A
Han comment il est trop beau mon comm !!!J'avais envie de jouer avec les fonctionnalistés d'over-blog, aujourd'hui...Je suis d'humeur toute badine, tu vois.Et pis comme je faisais rien qu'à râler je me suis dis qu'un peu de fun ferais mieux passer le messageEt zou, pour le coup je te mets deux comms pour le prix d'un.P'tit chanceux, va !:)
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B
Aurélia, tu es merveilleuse.<br /> Heureusement que tu es là (grâce à toi, je keni Didine sur le poteau au nombre de coms. Je te revaudrai ça).<br /> Merci à toi.<br />